Châteaux & Historiques.


Azay-le-Rideau Beauregard Chenonceau Langeais

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Introduction de cette partie grâce au poème de Charles Péguy

LE LONG DU COTEAU COURBE...

Le long du coteau courbe et des nobles vallées

Les châteaux sont semés comme des reposoirs,

Et dans la majesté des matins et des soirs

La Loire et ses vassaux s’en vont par ces allées.

Cent vingt châteaux lui font une suite courtoise,

Plus nombreux, plus nerveux, plus fins que des palais.

Ils ont nom Valençay, Saint Aignan et Langeais,

Chenonceaux et Chambord, Azay, le Lude, Amboise.

Et moi j’en connais un dans les châteaux de la Loire

Qui s’élève plus haut que le château de Blois,

Plus que la terrasse où les derniers Valois

Regardaient le soleil se coucher dans sa gloire.

La moulure est plus fine et l’arceau plus léger,

La dentelle de pierre est plus dure et plus grave.

La décence et l’honneur de la mort qui s’y grave

Ont inscrit leur histoire au coeur du verger.

Et c’est le souvenir qui a laissé sur ces bords

Un enfant qui menait son cheval vers le fleuve.

Son âme était récente et sa cotte était neuve.

Innocente elle allait vers le plus grand des sorts.

Car celle qui venait du pays Tourangeau,

C’était la même enfant qui quelques jours plus tard,

Gouvernant d’un seul mot le rustre et soudard,

Descendait devers Meung ou montait vers Jargeau.

Charles Péguy(1873-1914)